Seconde Guerre mondiale en Yougoslavie: CHRONOLOGIE
Par Miloslav SAMARDJIC
25 mars 1941
Le Premier ministre du gouvernement du Royaume de Yougoslavie, Draguicha Tsvétkovic et le ministre des Affaires Étrangères du IIIème Reich Joachim von Ribbentrop signent à Vienne l’adhésion du Royaume de Yougoslavie au Pacte tripartite.
27 mars 1941
L’adhésion au Pacte n'aura été que de courte durée: à Belgrade un putsch renverse le gouvernement de régence du Prince Paul, et l’héritier du trône le Roi Pierre II Karageorgévic, fils d’Alexandre Ier, qui n’atteindra la majorité de 18 ans que quelques mois plus tard, est couronné Roi.
6 avril 1941
Dès l’aube, l’Allemagne attaque la Yougoslavie par surprise. Les ‘’Stuka’’ laissent Belgrade dévasté.
10 avril 1941
L’État Indépendant de Croatie est proclamé. Il instaure des lois raciales à l’encontre des Serbes et des Juifs et très vite une vague sans précédent d’atrocités sont commises à leur encontre par ce nouvel État. Même les Allemands, qui géraient des camps de concentration depuis des années, étaient horrifiés par ces atrocités.
17 avril 1941
Les puissances de l’Axe annoncent que la Yougoslavie a capitulé. Ce n’était pas vrai. Après la rupture des lignes de front, le Commandement Suprême de l’Armée yougoslave donne pour mission au général Kalafatovic de ‘’négocier une trêve des combats’’.
Pendant ce temps, les officiers et soldats Croates, Albanais, Hongrois et Bulgares de l’Armée yougoslave capturés par les puissances de l’Axe de sont remis en liberté. Les Serbes, les Slovènes, les Juifs et les membres d’autres communautés sont envoyés dans des camps de prisonniers de guerre.
Devant l’avancée des forces de l’Axe plus puissantes, les Rois, Présidents et gouvernements des pays d’Europe à mesure qu’ils étaient occupés trouvaient refuge en Grande-Bretagne, et si elle-même venait à être envahi à son tour, ils seraient tous évacués au Canada.
Dans la 2nde moitié d’avril 1941, le Roi de Yougoslavie Pierre II Karageorgévic et son gouvernement se joignent aux souverains en exil à Londres. Pendant qu’il était à Athènes, en Grèce, le 16 avril 1941, le Roi Pierre déclarera:
"Contraint de quitter le Sol de la Patrie devant un ennemi plus puissant, je n’envisage pas d’abandonner la lutte. L’Honneur du Drapeau national est sauf, mais la Liberté de la Nation est en danger. J’appelle mon cher peuple à ne pas ployer sous les coups du destin, mais à conserver sa foi en l’avenir. Persuadé que Dieu protégera notre juste cause, je cris : ‘Longue vie à la Yougoslavie et à sa Liberté!"
Exactement le même jour, le ministre des Affaires Étrangères britannique Anthony Eden, informe l’ambassadeur du Royaume de Yougoslavie à Londres qu’il espère que «le gouvernement yougoslave, bien que hors du pays, continuera de se battre aux côtés des Alliés» et reste «aux yeux du gouvernement anglais le représentant légitime du Royaume de Yougoslavie». Le ministre Eden est convaincu que «la Yougoslavie participera à la Victoire finale».
Entre-temps le Royaume de Yougoslavie est partagé en zones d’occupations : la Slovénie est partagée entre les Italiens, les Allemands et les Hongrois. L’Italie obtient une grande partie de la côte Adriatique et la plus grande partie du territoire de la Yougoslavie est obtenue par la création de ‘’l’État Indépendant de Croatie’’, les Allemands occupent la Serbie centrale et le Banate qu’avait refusé d’occuper la Roumanie (leur gouvernement dira en réponse «les Serbes sont nos amis» à Hitler), des parties des banovines à majorité serbe du sud sont occupées par la Bulgarie et l’Albanie, tandis que le Monténégro est mis sous protectorat italien.
7 mai 1941
Une pétition portant la signature de plus de 100.000 Serbes est remise aux autorités d’occupation italienne pour demander le rattachement de la Dalmatie et de la Lika méridionale à l’Italie.
11 mai 1941
Le soulèvement des Serbes contre l’Axe commence. Au moment de l’attaque de l’Axe sur la Yougoslavie le 6 avril 1941, le colonel d’état-major Dragoljub 'Draja' Mihaïlovic se trouvait sur le terrain, comme chef d’état-major de l’unité opérationnelle de la IIème armée de l’Armée yougoslave. La nouvelle du cessez-le-feu lui est parvenue alors qu’il était dans la région de Doboï, en Bosnie, le 15 avril. Les nazis ont plus tard appelé ce cessez-le feu ‘capitulation’, ce que les communistes s'étaient empressés d'adopter. Mais il n’y avait pas eu de capitulation. Le Roi et son gouvernement était sauf, il avait trouvé refuge en Grande-Bretagne, d’où ils ont annoncé que le pays continue les combats aux côtés des Alliés Anglo-américains, tandis que Mihaïlovic avait mis en œuvre le plan qu’il avait échafaudé avant guerre en cas de rupture des fronts principaux, qui consistait à continuer la guerre sous la forme de la guérilla (appelé en serbe le 'mode de guerre tchetnik'). Il avait choisi le mont Ravna Gora comme lieu le plus approprié pour établir son état-major. Situé entre les villes de Valiévo et de Tchatchak en Serbie, il y parvient le 11 mai 1941. C’est là que Mihaïlovic constitue le Commandement des unités tchetniks de l’Armée yougoslave (les unités tchetniks avaient été créées juste avant la guerre comme forces spéciales auprès de chaque armée de l’Armée de Terre - NdT).
18 mai 1941
Les Accords de Rome entre Mussolini et Pavelic sont signés. Dès le lendemain 19 mai, un exode massif de Serbes et de Juifs commence à être opéré de la nouvelle Croatie, alliée de l’Axe, vers la zone d’occupation italienne de la côte Adriatique.
À la fin mai 1941, les Italiens rapportent: «Nous avons confirmation que les Serbes s’organisent pour un soulèvement dans la totalité du secteur». Le premier soulèvement eut lieu le 31 mai à Trebinje en Herzégovine, quand plusieurs casernes d’Oustachis sont attaquées. D’après les documents italiens, le soulèvement des Serbes dans toute la Dalmatie et le long de la frontière avec l’Herzégovine s’est embrasé jusqu’à la fin mai 1941. Les Oustachis sont attaqués à Névésigné, à Rankovci près de Lioubigné, à Gatsko, Livno et à Bosanska Krupa où les Croates appellent à l’aide les Italiens, mais ne l’obtiennent pas.
Juillet 1941
A l’appel de Staline, après l’attaque de l’Union Soviétique par Hitler le 22 juin 1941, les communistes sortent sur le terrain et créent leur milice armée, appelée les ‘’Partisans’’, mais d’après les mots de leur meneur Josip Broz Tito, l’objectif reste «avant tout d’anéantir l’ancien appareil d’État de la Yougoslavie – en exécutant les gendarmes, les organes de la police, les fonctionnaires d’administrations civiles…»
Au début, le plan des communistes était de ‘’libérer’’ les lieux dans lesquels il n’y avait aucune troupe d’occupation et y établir leur pouvoir. Par conséquent, cela impliquait la formation de ‘’tribunaux populaires’’ lesquels devaient juger ‘’les ennemis du peuple, les collabos, les espions, les traîtres…’’
Ils avaient une conception très personnelle de la trahison, puisqu'il s'agissait de «tout acte qui se mettrait en travers de la route sur laquelle le PCY mène les peuples de Yougoslavie». Rien qu’en Serbie en 1941, les communistes ont assassiné plus de 1.000 civils majoritairement de façon bestiale.
Avant le 22 juin 1941, le Komintern et la Gestapo avaient fait venir en Serbie plus de 400 révolutionnaires, principalement des vétérans des brigades internationales de la Guerre d’Espagne, de nationalités diverses qui étaient l’amorce initiale pour "la réalisation de la révolution".
16 août 1941
Le colonel Draja Mihaïlovic désigne le major Jezdimir Dangic comme commandant de toutes les unités militaires tchetniks en Bosnie orientale. Jusqu’à la fin de l’été 1941, les Tchetniks de Dangic en avaient libéré la plus grande partie, y compris Bratunac, Srebrenica, Vlasenitsa, Olovo, Rogatitsa, Fotcha, Gorazde, Tchaïnitché…
Août 1941
La Gendarmerie serbe ainsi que le ‘’gouvernement de commissariat’’ ne sont pas touchés par les occupants allemands, comme le prévoyaient les traités internationaux sur l’occupation en temps de guerre. Le commandant de la Gendarmerie, le colonel Yovane Trishic, s’est rendu deux fois secrètement sur le mont Ravna Gora. Mais, la deuxième fois les germanophiles Dimitrié Liotic, qui dirigeait le Parti pro-fasciste ‘’Zbor’’ (qui n’atteignait pas 1% des voix aux élections avant guerre) et son cousin le général Milan Nedic, que les Allemands n’avaient pas emmené dans les camps de prisonniers l’apprennent. Ils informent les Allemands que Trishic est en contact avec «les mercenaires britanniques» de la Ravna Gora. Trishic est arrêté, la Gendarmerie dissoute, un ‘’gouvernement de salut national’’ avec Nedic à sa tête et des forces armées collaborationnistes, appelées ‘’la milice de Liotic’’ et ‘’la garde de Nedic’’.
31 août 1941
Draja Mihaïlovic avait prévu un soulèvement dans le pays contre les Allemands pour quand les chances de succès seront grandes, et d’ici là il entendait procéder à des diversions et des sabotages. Mais, avec la Gendarmerie dissoute, les exactions des communistes contre la population serbe s’étendent rapidement. Alors, à la fin de l’été, le colonel Mihaïlovic est contraint de changer ses plans et reconquiert des garnisons allemandes avancées, afin qu’elles ne tombent pas aux mains des communistes, car lorsque c’était le cas ils exécutaient des civils – les ‘’ennemis de classe’’, et proclamaient des ‘’républiques soviétiques’’. Les Tchetniks du général Mihaïlovic ont d’abord libéré Loznitsa, le 31 août 1941. C’était la première ville en Europe occupée libérée des Nazis de la Seconde Guerre mondiale.
Septembre 1941
Pour contenir le soulèvement des Serbes, les Allemands - qui exécutaient déjà beaucoup de civils - établissent une nouvelle règle: 100 Serbes devaient mourir pour chaque Allemand tué et 50 Serbes pour chaque Allemand blessé.
Du 1er septembre 1941 au 1er octobre 1942, les Allemands, d’après leurs propres chiffres (‘’Collection de documents’’, Belgrade 1976, tome 12, livre 2, page 143), ont assassiné en représailles 49.724 Serbes en Serbie et en Bosnie. Ils ont aussi assassiné tous les Juifs et les Roms qu’ils ont pu capturer, et plus de 10.000 Serbes au Kosovo-Métochie ont été tués par les occupants albanais alliés de l’Axe.
Septembre-Octobre 1941
La 342ème division de la Wehrmacht, traverse la Save fin septembre pour attaquer le mont Tsère en Serbie centrale. Une unité des Tchetniks commandés par le capitaine Dragoslav Ratchic et une autre du major Vojislav Pantelic freinaient l’avancée des occupants entre Chabatz et Valiévo pendant un mois. Une partie de cette division de la Wehrmacht a essuyé une défaite une seule fois, sur la rivière Jadar. C’était l’unique défaite des renforts allemands dans le soulèvement de 1941.
31 octobre 1941
Les Partisans communistes débutent la guerre civile et se mettent à attaquer les Tchetniks, et immédiatement lancent une campagne d’intoxication prétendument «contre la guerre fratricide», dont le but était en réalité de paralyser l’ennemi, en tentant de le convaincre qu’en face ce sont ses frères, et ainsi plus facilement le liquider. Dans le même temps, les communistes encourageaient leurs troupes en diffusant des messages de haine contre «les ennemis de classe».
29 novembre 1941
Les Allemands lancent l’opération «Oujitsé». La 342ème division de la Wehrmacht, que les Tchetniks avaient contenu durant un mois en septembre, anéantit les Partisans communistes au dessus de la ville d’Oujitsé sans subir la moindre perte en hommes. Le gros des Partisans de Tito comptant quelques milliers de combattants s’est ensuite enfui vers la zone d’occupation italienne.
6 décembre 1941
Les Allemands lancent l’opération «Mihaïlovic» en direction de la Ravna Gora. Le colonel Mihaïlovic ordonne la parcellisation des unités Les Tchetniks en les plus petites possibles, ils réussissent à échapper à l’encerclement, et les Allemands frappent dans le vide. Par la suite, l’organisation de Mihaïlovic reste en Serbie où elle domine, sauf dans les villes, où étaient stationnés les occupants.
Décembre 1941
Les Allemands publient un avis de recherche du colonel Mihaïlovic promettant une récompense de 100.000 Reichsmark-or à qui apportera des informations permettant sa capture ‘’mort ou vif’’.
Hiver 1941-1942
Les Partisans communistes fondent des ‘’républiques soviétiques’’ en Herzégovine orientale et au Monténégro. Les ordres caractéristiques de Josip Broz Tito étaient: «Pour tout cela, vous devez être le plus énergique possible et sans la moindre pitié. Tuez la masse de ceux qui avaient déserté les Partisans pour aller chez les Tchetniks», ou encore: «Exécutez tous les espions, les cinquièmes colonnes, les briseurs de la lutte populaire sur votre territoire» (source: ‘’Collection de documents’’, tome 2, livre 2, page 323).
Les victimes étaient jetées dans des charniers. Au dessus du plus grand d’entre eux, près de Kolachine, comptant les corps de 240 civils serbes assassinés le jour du réveillon de Noël orthodoxe le 6 janvier 1942, les communistes avaient crucifié le cadavre d’un chien et apposé une pancarte sur lequel ils ont écrit: «Ceci est un cimetière de chiens».
En Bosnie orientale, en Herzégovine et au Monténégro jusqu’au printemps 1942 ils avaient assassiné près de 2.000 civils.
Printemps 1942
Au cours du soulèvement de 1941, les Serbes se sont battus contre les Croates, les musulmans et les Italiens des forces de l’Axe, mais ils ne concluaient de trêve qu’avec les Italiens qui reconnaissaient les groupes de rebelles serbes et chassaient les forces armées de l’État Indépendant de Croatie loin de la côte Adriatique, accroissant ainsi la zone d’occupation italienne des Balkans.
À la demande des Serbes, ils ont autorisé la formation d’une ‘’Milice de volontaires anti-communistes’’ dont ils appelaient les membres 'les Tchetniks'. Dans son livre ‘’Trieste et son odyssée’’, le général italien Giovanni Esposito, commandant une des divisions italiennes d’occupation de la Dalmatie, explique que, armer les Serbes par les Italiens avait pour but de leur permettre de se défendre - non des communistes, mais des Croates. Cependant, les Italiens étant les alliés des Allemands, ils ont été contraints de camoufler leur action anti-Croate par une façade d’anticommunisme.
12 juin 1942
Apparition le 12 juin 1942 de la première affiche allemande annonçant l’exécution de Serbes en représailles aux sabotages sur les voies de chemin de fer. Ce jour-là, les Allemands ont exécuté à Smederevo trois cheminots pour avoir, selon eux, saboté les freins d’une locomotive.
25 juin 1942
Le Roi Pierre II prononce un discours au Congrès des États-Unis.
Juin 1942
Le ‘Commandement des unités tchetniks de l’Armée yougoslave’ de Mihaïlovic est renommée ‘Commandement de l’Armée yougoslave dans la Patrie’, pour devenir en juin 1942 ‘Commandement suprême de l’Armée yougoslave’, le colonel Mihaïlovic est promu général et nommé au poste de ministre de la Guerre du Royaume de Yougoslavie. Le Commandant suprême de l’Armée yougoslave pendant tout ce temps était le Roi Pierre II Karageorgévic, tandis que Mihaïlovic était le chef d’état-major du Commandement suprême.
Été 1942
Chassé de l’est du pays, les Partisans communistes proclament la ‘République de Bihac’ en Bosnie occidentale.
Les Allemands rapportent que les communistes sont soutenus par ‘’l’État Indépendant de Croatie". Le ‘führer’ croate – le ‘Poglavnik’ Anté Pavélic envoie son représentant Nikola Rusinovic à un rendez-vous secret avec Josip Broz ‘Tito’, ce qui sera la rencontre au plus haut niveau dans la Seconde Guerre mondiale entre belligérants adversaires : l’un chef d’un état nazi, l’autre étant chef d’une section de l’Union Soviétique pour la Yougoslavie. Le but de l’entretien: empêcher la ‘domination’ serbe après la guerre.
13 juillet 1942
Se préparant à un débarquement des Alliés sur les côtes de l’Adriatique, le général Draja Mihaïlovic se rend en Herzégovine, où le 13 juillet 1942 il rencontre ses commandants des régions occidentales. À cette occasion, il a élargi son organisation jusqu’à Srpske Moravice, au sud ouest de Zagreb, dans la Lika.
31 août 1942
Un rapport allemand note: «Le mouvement de Draja Mihaïlovic, bien organisé sur le plan militaire, est à disposition des Alliés pour la mise en place dans les Balkans d’une ‘seconde ligne de front’. Mihaïlovic reçoit ses ordres de Londres, alors que le mouvement communiste les reçoit de Moscou. Le mouvement de Draja Mihaïlovic qui met l’accent dans sa propagande sur la fidélité au Roi capte la plus grande partie du peuple serbe.»
20 septembre 1942
La diplomatie britannique s’est organisée pour que le 20 septembre 1942 dans toutes les églises anglicanes du monde, soit célébrée «une prière pour la Yougoslavie». À la masse dans l’abbaye de Westminster à Londres, à laquelle ont assisté le Roi Pierre II, son gouvernement et le ministre britannique Amery, l’Évêque Bell dans son sermon a dit que «avec le général Draja Mihaïlovic, les Yougoslaves ont ravivé l’esprit de leurs ancêtres de l’époque de Karageorges».
24 septembre 1942
Le ministre britannique des Affaires Étrangères Anthony Eden, en inaugurant la ‘Maison yougoslave’ à Londres devant un parterre de personnalités triées sur le volet déclame un discours encensé le lendemain dans la presse britannique dans lequel il dit: «Les forces bien organisées de l’Armée yougoslave mènent les combats contre l’ennemi sur leur propre sol sous la direction remarquablement courageuse du général Mihaïlovic. C’est un fait militaire important.»
26 septembre 1942
Le Premier ministre yougoslave, Slobodan Yovanovic envoie un message radio au général Mihaïlovic dans laquelle il annonce: «Le gouvernement britannique m’a informé que son Commandant suprême au Moyen Orient, le général Alexander vous a en personne envoyé un télégramme où il demande que vous attaquiez autant que possible l’ennemi sur les voies de communication».
Le général Mihaïlovic a répondu le 30 septembre:
«J’ai bien reçu le télégramme du général Alexander où il m’est demandé de continuer à attaquer les voies de communication en Yougoslavie. J’avais déjà pris avant même la réception de ce message les dispositions nécessaires pour qu’une vague de sabotages soit entreprise. Jusqu’à présent les résultats sont très bons, les voies de communication sont très endommagées… Je vous prie de ne pas faire d’annonces sur la BBC à propos de nos sabotages.»
15-18 octobre 1942
Le Reichsführer de la SS et chef de la Gestapo Heinrich Himmler se rend à Kraliévo. C’était le plus haut gradé des Nazis à se rendre en Serbie pendant la guerre. Il était venu inspecter ses troupes de la 7ème division SS de montagne ‘’Prince Eugène de Savoie’’ qui venait tout juste d’être formée et avait eu son baptême du feu ces jours-là dans l’opération ‘’Kopaonik’’ contre le corps d’armée tchetnik du major Dragoutine Kesserovic, ce qui a représenté d’après le commandant de la division SS le général Artur Phleps «la première entreprise importante». Les Tchetniks de Kesserovic avaient réussi à s’extraire de l’encerclement des troupes allemandes et bulgares qui participaient aussi à l’opération, bien plus puissantes, mais hélas 700 civils serbes ont été exécutés en représailles.
28 octobre 1942
Après l’écrasement du soulèvement de 1941, les Allemands lancent une seconde campagne d‘exécutions de masse en Serbie, en représailles aux sabotages faits par les Tchetniks sur les voies ferrées à la demande de la Grande Bretagne. Le général Löhr donne l’ordre d’exécuter «non seulement les personnes prises les armes à la main, mais aussi quiconque est démontré être un sympathisant de Mihaïlovic ou à son service».
Löhr a tenté de justifier son ordre cruel par l’importance de faire parvenir l’approvisionnement en carburant et matériel militaire en Afrique du nord: «Tout est en jeu, et il ne peut pas y avoir de demi-mesures. Il est inapproprié de qualifier ces combats d’héroïsme d’un peuple qui aime sa liberté».
1er novembre 1942
La Maison-Blanche demande au Roi Pierre II et au général Mihaïlovic de lui faire parvenir un message au peuple américain et l’armée américaine qui sera diffusé à une date donnée sur toutes les radios américaines du monde.
Le message envoyé a été: «Les Tchetniks sous mon commandement sont convaincus, aujourd’hui plus que jamais, que la Russie, la Grande Bretagne et l’Amérique feront tout pour aider notre peuple dans cette lutte sanglante dans laquelle nous ne comptons plus les sacrifices. Nous sommes emplis d’espoir que l’Amérique non seulement va de nouveau contribuer à la libération de l’Europe, mais qu’elle fera tout pour apporter son aide aux peuples pillés et affamés d’Europe dès la victoire acquise».
1942-1944
Deux films ont été produits à Hollywood dont les héros sont le général Mihaïlovic et ses Tchetnik : “Chetniks! The Fighting Guerrillas” par la 20th Century Fox diffusée dans les cinémas américains en 1943, et “Underground Guerilla” par les Ealing Studios a été diffusé par Columbia Pictures aux États-Unis en 1944.
1942/1943
D’après les rapports de la cellule anti-sabotage allemande ‘’Winnecke’’, le groupe de Tchetniks ‘’Gordon’’ avait réalisé le nombre impressionnant de 1.499 diversions et sabotages. Cela constitue un record pour un groupe de saboteurs dans la Seconde Guerre mondiale, et il ne s’agissait que du nombre que les Allemands avaient réussi à répertorier, sans doute en ont-ils réalisé bien plus.
17 janvier 1943
La radio ‘’Yougoslavie libre’’ émettant d’Union Soviétique annonce: "si les armées Anglo-Américaines débarquent dans les Balkans dans l’intention de restaurer le régime impopulaire de Londres à Belgrade, le peuple de Yougoslavie s'y opposera par la force."
Janvier-Février 1943
L’opération ‘Weiss’ des Allemands a pour conséquence 8.500 communistes tués d’après les sources allemandes, contre 335 Allemands tués.
Février 1943
Broz forme un ‘Groupe opérationnel principal’ avec environ 15.000 de ses meilleurs hommes, et procède à la retraite fuyant les Allemands vers le sud-ouest en direction des territoires contrôlés par les Tchetniks. En même temps, le général Mihaïlovic mobilise 20.000 hommes de Bosnie orientale, du Monténégro et d’Herzégovine et les envoie en direction de la rivière Nérètva sur les Partisans. Fin février 1943, les Partisans essuient une défaite dans trois grandes batailles contre les Tchetniks dans la région de Konjic. Dans la panique, Broz ordonne la destruction des trois ponts sur la Nérètva et la retraite dans le sens opposé.
Mars-mai 1943
Les communistes reprennent contact avec les Allemands. Ils négocient un accord de début mars au 17 mai 1943. Pendant cette période ils ont planifié et mis en œuvre une collaboration contre l’Armée yougoslave – c’est-à-dire les Tchetniks – et se sont mis d’accord pour combattre ensemble les Anglais qu’ils s'attendaient à voir débarquer sur la côte Adriatique.
12 mars 1943
Début 1943, les Britanniques demandent au gouvernement yougoslave en exil à Londres de préparer un plan de débarquement des Alliés sur la côte Adriatique. Le 12 mars 1943, un plan appelé «Plan d’invasion de la Yougoslavie» leur est remis, prévoyant un débarquement Allié entre les rivière Bojana et Neretva en collaboration avec l’Armée yougoslave. Les Britanniques étaient persuadés à ce moment que ce plan sera réalisé.
31 mars 1943
L’un des plus proches conseillers d’Hitler, le général Jodl, donne son accord pour la réalisation de l’opération ‘Schwartz’ qu’il définit comme suit: «Après l’anéantissement de l’état communiste de Tito [la ‘république de Bihac - NdT], il est nécessaire d’anéantir les organisations et les forces du Serbisme patriotique de Mihaïlovic, dans le but d’assurer nos arrières en cas d’un débarquement ennemi».
Avril 1943
Mihaïlovic reçoit des rapports de toutes parts informant d’une augmentation des transports allemands de matériel en direction de la côte, en prévision du débarquement allié attendu. Le général Mihaïlovic ordonne la démolition de la voie ferrée Brod-Sarajevo qui était la plus empruntée par les convois de trains allemands. La ligne sera interrompue en plusieurs endroits, mais les Allemands lancent l’opération ‘’Teuffel’’ contre le Corps tchetnik d’Ozren.
Mai-juin 1943
Les Allemands lancent l’opération ‘’Schwartz’’ contre les Tchetniks, pendant que ces derniers combattaient les Partisans communistes. Les rapports allemands notent que, alors que la plupart des Tchetniks avaient réussi à éviter la capture et la défaite, «le gros des bandits communistes a été encerclé et anéanti entre les rivières Piva et Tara». Les Allemands ont compté 7.483 Partisans morts et estimaient à 4-5.000 autres morts de faim ou du typhus, mais ils ne s'en sont pas approchés et ne les ont donc pas comptés precisément, par crainte d’être contaminés eux-mêmes. D’après ce même rapport, ils notent 17 Tchetniks tués et 3.764 soldats capturés.
Août 1943
Par le biais de son ambassadeur au Portugal, l’Italie offre sa capitulation au Royaume-Uni et annonce sa volonté de joindre ses forces dans les Balkans immédiatement à celles des Tchetniks du général Mihaïlovic pour combattre les Allemands. Recevant la dépêche de Lisbonne, le ministre britannique des Affaires étrangères Anthony Eden écrit au Premier ministre Winston Curchill: «L’offre de collaboration avec les Mihaïlovic ne semble pas pouvoir donner une grande contribution aux opérations militaires et mènerait à des complications politiques majeures».
Chruchill a alors informé Roosevelt: «N’importe quelle collaboration entre les troupes italiennes dans les Balkans et diverses forces patriotiques sur le terrain en résistance contre les Allemands et l’effusion de sang serait bien vue». Mais dans les émissions de Radio Londres, on pouvait entendre quotidiennement que par «forces patriotiques», les Britanniques sous-entendaient exclusivement les Partisans communistes. De surcroît, il a été ordonné aux commandants italiens de ne collaborer qu’avec les Partisans communistes.
Septembre 1943
Après la capitulation de l’Italie, le 9 septembre 1943, en accord avec la mission militaire britannique, menée par le général Charles Armstrong, présente à son état-major, le général Mihaïovic lance offensives dans trois directions : dans la vallée de la Drina et du Lim vers le sud et de l’Herzégovine en direction de l’Adriatique. En même temps il ordonne le renforcement de la guérilla dans les autres secteurs. Ainsi, les Tchetniks du général Mihaïlovic ont libéré de l’occupation allemande et/ou de leurs alliés plusieurs villes : Bania Koviljaca, Zvornik, Bajina Basta, Priépolié, Biélo Polié… D’après le rapport du colonel britannique William Bailey, qui était sur place, dans la nuit du 11 au 12 septembre, ‘’plus de 200 Allemands’’ ont été tués. «Le long de la côte Adriatique, entre Dubrovnik et Kotor, les Italiens et les hommes de Mihaïlovic combattent ensemble les Allemands. Énorme bataille dans la région de Grouda», rapportait de l’Adriatique la mission militaire britannique.
10 septembre 1943
Ordre de Josip Broz Tito à ses Partisans: «Directive: anéantir et empêcher la mobilisation tchetnik. Répandez-vous, remplissez vos rangs. On peut attendre le débarquement des Alliés sur la côte au mois d’octobre. La mission principale est la mobilisation et la consolidation de vos forces. Ne vous laissez toujours pas aller à des combats importants avec les Allemands»
Automne 1943
Les Britanniques lâchent l’Armée et le gouvernement yougoslaves, pourtant en exil à Londres, pour soutenir les Partisans communistes illégaux. Les Partisans communistes reçoivent des Anglo-Américains, en seulement deux mois et demi, de l’armement et l’équipement complet pour 50.000 soldats. En parallèle, le Partisans ont reçu des renforts significatif en hommes, armes et équipement des unités de ‘l’État Indépendant de Croatie’, qui avaient abandonné les nazis. Même des régiments portant le nom de ‘Anté Pavélic’ et ‘Légion Hajj Efendic’ (un régiment SS musulmans de la ville de Tuzla).
5 Octobre 1943
Les Tchetniks libèrent la ville de Vichégrade (Bosnie) en route pour la libération de Sarajevo à l’ouest. D’après le journal de guerre de la 369ème division d’infanterie croate de la Wehrmacht, «après d’âpres combats» ces 5 et 6 octobre, au champ de Semec, 162 Allemands et Croates sont morts dans les combats, le nombre d’Oustachis musulmans n’étant pas mentionné.
13 Octobre 1943.
En retraite, 7-8.000 soldats de l’Axe composés d’Allemands, de Croates et de musulmans établissent une nouvelle ligne de front Jabuka-Mesici-Rogatitsa pour la défense de Sarajevo, enfoncée par les Chetniks le 13 octobre.
21 Octobre 1943.
Le siège de Sarajevo : environ 18.500 Tchetniks attaquent les abords de Sarajevo, cette fois avec une dizaine de canons d’artillerie qu’ils avaient capturé aux Allemands. Les Allemands à Sarajevo amènent le renfort de deux régiments et deux bataillons SS, et s’attendent à «un soulèvement tchetnik» dans la ville et en représailles prennent en otage un grand nombre de civils serbes qui y vivent. Le Tchetniks planifient de lancer l’attaque finale pour libérer Sarajevo aux premières heures du 22 octobre. Mais, le 21 octobre à 23 heures, les Tchetniks sont attaqués par derrière par les Partisans communistes et sont contraints de mettre un coup d’arrêt à leur offensive sur Sarajevo. Ainsi a été stoppée la plus grande offensive contre l’Axe dans les Balkans de la Seconde Guerre mondiale avant l’invasion soviétique d’octobre 1944.
29-30 novembre 1943
Conférence de Téhéran entre Roosevelt, Churchill et Staline. Il y est décidé que l’aide sera apporté à ‘’toutes les guérillas’’ en Yougoslavie.
Dans le même temps, un ‘congrès’ du Parti communiste (illégal) de Yougoslavie tenu à Jajce (Bosnie) décide d’interdire le retour au pays du Roi Pierre II, de proscrire le l’ordre démocratique et de découper les entités administratives à majorité serbes. Le ‘Serbie socialiste’ fera que la moitié des banovines à majorité serbes d’avant la guerre.
Janvier 1944
Le Patriarche de l’Église orthodoxe serbe Gabriel, soumis à la résidence surveillée par les Allemands au monastère de Vojlovitsa (près de la ville de Pantchévo sur la rive du Danube en face de Belgrade) envoie un message en soutien au général Draja Mihaïlovic : «Avec ma chaleureuse bénédiction archipastorale et mon salut fraternel sincère, avec mon profond respect et ma grande admiration pour le grand Tchitcha et ses frères d’armes héroïques. Le Patriarche Gabriel».
Hiver 1943-1944
En une série d’opérations les unités de la Wehrmacht font subit d’énormes pertes aux Partisans communistes, faisant passer leur nombre d’environ 100.000 à 60.000 hommes.
Mars 1944
Début de la plus grande bataille dans la guerre civile – la bataille pour la Serbie : s’attendant à l’arrivée de l’Armée rouge, les Partisans communistes attaquent les Tchetniks en Serbie.
3 avril 1944
Le major Ocokoljic rapporte que les Tchetniks du corps d’armée de Mlava (nord de la Serbie) ne disposent que de 30 cartouches de fusil par soldat.
15 avril 1944
Le détachement des Partisans communistes du Kosovo-Métochie rapporte : «Nos forces son complètement approvisionnées en uniformes anglais, et les réserves en équipement dont on dispose, suffiraient à encore un bataillon. L’armement et l’équipement ne sont pas un problème, car nous pouvons en obtenir en quantité immense, et nous ne savons pas quoi en faire. Les Alliés nous en parachutent du ciel autant qu’on en a besoin.»
16-17 avril 1944
Premiers bombardements britanniques et américains sur Belgrade.
Pertes civiles : 1.161 tués et 1.469 blessés.
Pertes allemandes : négligeables.
29 avril 1944
Dans son message pascal, le général Mihaïlovic avait entre autres écrit:
«Héros ! Vous avez fait l’admiration du monde entier dans les longs et difficiles combats. J’espère, et j’attends légitimement, que vos cœurs héroïques et muscles d’acier montreront aussi à l’avenir que vous étiez dignes de cette admiration et de ce respect reçus. Notre peuple attend de vous la Liberté. Nos futures générations doivent vivre grâce à vous.»
Mai 1944
Bataille de Zlatibor, sur la montagne : 5.000 Partisans attaquent 10.000 Tchetniks. Victoire tchetnik.
25 mai 1944
Raid allemand su Drvar (Bosnie occidentale). Après neuf jours de fuite en continue, épuisé et affolé, Josip Broz Tito supplie les Anglais par radio de lui envoyer un avion pour s’enfuir en Italie. Cette fuite de Broz, les Anglais devaient la garder dans le secret militaire le plus absolu, parce que la veille, Churchill devant le Parlement britannique avait fait un de ses discours élogieux à l’égard des Partisans et de leur meneur Broz. La propagande s’était poursuivie, et les Anglais pressaient Tito de retourner en urgence en Yougoslavie. Un compromis a finalement été trouvé en déposant le prétendu héros sur l’île de Vis. Cette île, la plus éloignée de la côte Adriatique, était à cette période, déjà protégée par d’importantes forces armées britanniques.
27 Mai 1944
Le major Dimitrié Antonovic rapporte que ses Tchetniks du corps d’armée de Réssava, n’avaient que cinq cartouches de fusil par soldat.
Juillet 1944
Bataille sur le mont Bukovik. Après leur défaite contre les Tchetniks, le commandant de la 23ème division de Partisans, Radovan Petrovic rapporte: «Nous essayons d’éviter leur concentration, mais les services de renseignements sont nuls, alors on frappe où on peut. La question des blessés est la plus douloureuse, parce qu’on ne peut nulle part s’attarder bien longtemps. À nos trousses, devant nous, où que l’on se tourne, nous sommes toujours face aux Tchetniks».
Été 1944
Le général Mihaïlovic: «Notre mouvement a devant lui deux objectifs principaux : premièrement, de préserver à notre peuple une liberté pleine et entière concernant le choix de son organisation politique et sociale intérieure; deuxièmement d’unifier le peuple serbe dans une entité rassemblée au sein de la nouvelle Yougoslavie et de ne pas permettre que ses ennemis tracent ses frontières sur la Save, la Drina et à Ristovac».
Été 1944
Au village de Pragnani, aux pieds du mont Ravna Gora, un aérodrome a été improvisé d’où les Alliés ont évacué leurs pilotes qui avaient été abattus au dessus de la Serbie. Les Tchetniks les avaient sauvés de la capture par les Allemands et les Bulgares des quatre coins de la Yougoslavie et les avaient rassemblés à Pragnani pour en être évacués. Pour la seule nuit du 9 au 10 août 1944, 237 pilotes rescapés ont été évacués de cet aérodrome. C’était la ‘’Mission Halyard’’, la plus grande opération d’évacuation de derrière les lignes ennemies de la Seconde Guerre mondiale.
Au total, les Tchetniks ont secouru et fait évacuer plus de 700 aviateurs Alliés, pour la plupart américains.
7 août 1944
Le commandant du groupe de corps tchetnik de Rassina et Toplitsa, le lieutenant-colonel Dragoutine Kesserovic rapporte: «Dans les combats au corps à corps, les communistes sont totalement écrasés. Eux n’ont l’avantage que lorsqu’ils nous frappent de loin, et ce le plus souvent au mortier.»
Août 1944
Bataille au sommet du mont Kopaonik (au centre de la Serbie), où 5.000 communistes attaquent 8.000 Tchetniks, dans un brouillard épais. Les communistes avaient une grande supériorité de puissance de feu et le major Ratchic, parce qu’il ne pouvait estimer leur nombre, ordonne la retraite jusqu’aux rives de la Morava occidentale. Après avoir reçu des informations des services de renseignement et le renfort du lieutenant-colonel Kesserovic – qui revenait avec le groupe de corps de Rassina et Toplitsa du sud de la Serbie – le major Ratchic ordonne la contre-offensive pour le 26 août 1944, où les Partisans communistes sont anéantis et délogés de cette montagne, mais après quelques jours, le major Ratchic ordonne de nouveau la retraite, toutes ses unités n’ayant plus de munitions.
28 août 1944
Josip Broz Tito: “Perdre son sang et gaspiller son temps autour de quelques petites villes fortifiées par les occupants n’est pas rentable. Ce qui importe maintenant c’est de briser les plus petites forces tchetniks et de créer les conditions pour une nouvelle mobilisation».
5 septembre 1944
Josip Broz Tito: “Souvenez-vous bien que dans toute cette opération, le but principal est la liquidation des Tchetniks de Draja Mihaïlovic et la garde de Nedic et leurs appareils».
Septembre 1944
L’Armée rouge envahit la Serbie pour soutenir Josip Broz Tito, avec près de UN million d’hommes y compris le soutien de la complète armée bulgare, devenue communiste en 24 heures, et de deux divisions de l’armée albanaise.
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